Robin Rhodes

Rhode a grandi en Afrique du Sud sous le régime de l'apartheid et, sans surprise, son œuvre en témoigne par une position politique et sociale très engagée. À la fin de l'apartheid en 1994, Rhode décrit son sentiment comme « un besoin fondamental de créer de l'art comme un acte politique de reconquête de l'espace, de repositionnement de l'identité au-delà des frontières du monde ».

Robin Rhode était l'un des deux seuls élèves « de couleur » de l'école d'art, un terme couramment employé pour désigner les métis sous l'apartheid. De ce fait, il avait du mal à se conformer à l'autorité et rejetait les normes traditionnelles à la recherche de nouvelles formes d'expression. Il finirait par trouver cette forme d'expression dans un rite de passage au lycée, où les élèves plus âgés volaient des craies pour dessiner des objets de désir sur les murs des toilettes.

« On forçait les plus jeunes à aller aux toilettes et à interagir avec le dessin. C'était une forme d'initiation à la sous-culture du lycée. » – Robin Rhode

Ayant vécu les deux aspects du bizutage, il trouva le processus divertissant et semblable à un cycle d'évolution. Cela allait finalement devenir l'élément central de l'identité de l'œuvre de Rhode.

300 planches de skateboard conçues exclusivement par Robin Rhode ont été produites par THE SKATEROOM. Ces planches exceptionnelles ont été offertes à Skateistan afin de couvrir leurs besoins annuels à travers le monde, dans leurs centres en Afghanistan, au Cambodge et en Afrique du Sud. Quelques-unes de ces planches seront également signées à la main par Rhode et mises aux enchères pour récolter des fonds et sensibiliser le public à l'école de skate de Skateistan à Johannesburg, en Afrique du Sud. Les cinq images sélectionnées pour cette collaboration avec Robin Rhode s'inspirent de certaines de ses œuvres d'art urbain les plus marquantes. Les créations accessibles de Rhode font évoluer la culture urbaine, tout en abordant souvent avec une certaine gravité les questions de race et de classe.