Peindre le paradis en bleu – Présentation de la collection Henri Matisse
Dans sa jeunesse, Henri Matisse décrivait sa passion naissante pour l'art comme « une sorte de paradis ». S'ensuivit une vie entière de création, consacrée à la recherche de cette sensation d'équilibre et de plénitude à travers ses œuvres. Des chefs-d'œuvre révolutionnaires du fauvisme aux fascinants papiers découpés de ses dernières années, l'œuvre de l'artiste nous a offert certaines des créations les plus appréciées de l'art moderne, célébrées et reproduites en masse encore aujourd'hui.
Dans une nouvelle collection (très attendue) d'éditions d'art de skateboard du grand maître français, nous célébrons la dernière décennie de sa vie et les œuvres qui l'ont résumée : son rapport à la couleur, la construction minutieuse des lignes, l'influence de la nature et les diverses sources auxquelles il a puisé lors de ses voyages à travers le monde.
Couper en couleur
Les œuvres en question sont, bien sûr, les célèbres collages de Matisse. Après une importante opération pour une tumeur intestinale bénigne, l'artiste, alité, ne put poursuivre son activité habituelle de peinture et de sculpture. Le découpage devint alors sa technique de prédilection, ne nécessitant que des ciseaux et du papier peint à la gouache, préparé par une équipe d'assistants. S'intéressant souvent aux silhouettes humaines, inspirées par sa collection de sculptures africaines et ses voyages à Tahiti, Matisse disposait minutieusement des morceaux de papier en compositions complexes, parvenant miraculeusement à donner du volume et du mouvement à la surface plane de la feuille. C'est le cas de « Nu bleu II », l'une des œuvres les plus emblématiques de la série éponyme, aujourd'hui disponible sous forme de triptyque d'art sur skate.
Les deux éditions individuelles sont liées à des éléments de « Jazz » d'Henri Matisse – un livre d'illustrations qu'il a commencé à créer en 1942. Initialement inspirée par l'iconographie du cirque, la publication explorait finalement la relation entre l'art et l'improvisation musicale, mettant en scène des thèmes de folklore, de mythologie et de voyages.
L'omniprésence du bleu dans ces œuvres n'était pas fortuite. Pour l'artiste, il symbolisait le volume et la profondeur. C'était aussi un vestige de sa pratique fauve des débuts, caractérisée par des contrastes de couleurs, des lignes affirmées et une structure bien définie. Ce qui peut paraître comme un résultat final simpliste était en réalité le fruit d'un travail minutieux et rigoureux, visant à atteindre « l'art de l'équilibre, de la pureté et de la sérénité ».
Biographie de l'artiste
L'artiste français Henri Matisse (1869-1954) découvrit la peinture à l'âge de vingt ans, lorsque sa mère lui apporta du matériel de dessin pour l'occuper pendant sa convalescence suite à une appendicite. Selon ses propres mots, ce fut comme la découverte d'un « paradis retrouvé ». Au grand dam de son père, il décida d'abandonner ses études de droit et de consacrer les cinquante années suivantes de sa vie à immortaliser ce paradis par l'art visuel.
Précurseur majeur du fauvisme (du français « fauve »), Matisse présenta ses premières œuvres de ce genre dans les salons parisiens en 1905. Sa « sauvagerie » supposée provenait d'une utilisation dynamique de couleurs contrastées, inspirée par la lumière éclatante du soleil de la côte sud. Cette palette audacieuse était presque innée chez lui car, ayant grandi à Bohain, région réputée pour ses tissus luxueux, son langage visuel était déjà imprégné par les textiles chatoyants et raffinés d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient – un apprentissage qu'il approfondira par la suite au fil de ses nombreux voyages.
Durant la décennie suivante, Matisse s'efforça d'atteindre « l'art de l'équilibre, de la pureté et de la sérénité ». Il expérimenta avec les coups de pinceau, le pointillisme et les harmonies tonales, manipulant sans cesse le rapport entre la ligne et la couleur. Ce qui apparaît au spectateur comme une simplicité naturelle était en réalité le fruit d'un travail minutieux d'amélioration et de découverte constants. C'est alors que Matisse réalisa ses peintures abstraites plus rigoureuses, aux formes aplaties et maîtrisées. Il démontra que son style était bien plus traditionnel et bourgeois qu'on ne l'avait d'abord cru, évoquant un aspect plus conservateur de la peinture française.
Les années 1920 marquent le début de ce que l'on appelle la « période niçoise ». Matisse s'attache alors à représenter des intérieurs décoratifs et baignés de lumière, avec une approche fantaisiste de la nature, des fleurs et même des animaux domestiques (le bocal à poissons rouges devient un motif récurrent). Cette variété de sujets et cette exploration constante donnent également naissance à une œuvre composée de papiers découpés, de sculptures et de dessins, qui consacrent l'artiste comme une figure remarquable et visionnaire de l'art moderne, célébrée encore aujourd'hui par les grands musées, les collectionneurs et les amateurs d'art de tous horizons.
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