André Saraiva

Saraiva a tracé un parcours unique en tant qu'artiste de graffiti. Contrairement à nombre de ses contemporains, qui ont fait passer leur art de la rue aux galeries, il a ignoré le monde de l'art commercial, choisissant d'exposer ses œuvres dans les boîtes de nuit, de New York à Tokyo. Ces clubs, dont il a ouvert et promu plusieurs, ont transformé la vie nocturne de leurs villes.

Monsieur A et ses « Love Graffiti » — des tags composés de noms aux couleurs pop, commandés par des proches — diffusent à travers le monde les valeurs fondamentales d'amour et de générosité de Saraiva. Il dessine sans cesse, remplissant carnets et bouts de papier, mais expose rarement ses œuvres. Pour Saraiva, le dessin est une pratique intime qui lui permet de se tenir à distance du monde de l'art commercial.

En 2012, Saraiva a présenté sa première exposition personnelle new-yorkaise, « Love Letters », à la Half Gallery, ainsi que des expositions à The Hole (New York), à la galerie Anonymous (Mexico) et au musée MUDE (Lisbonne). Il a collaboré avec des clients tels que les Galeries Lafayette, Converse et Louis Vuitton, et a figuré dans le documentaire « Exit Through the Gift Shop ».

Saraiva fut également l'un des premiers graffeurs à utiliser la couleur rose, qui était jusque-là considérée comme taboue dans le monde du street art.

Le travail réalisé dans le cadre de cette collaboration s'inspire de l'alter ego graffeur d'André, Mr. A, reconnaissable à son visage large, son sourire éclatant et son clin d'œil malicieux. Cette collaboration avec André a permis de récolter 15 000 $ pour financer la construction du premier skatepark d'Angola à Luanda.